La théorie du manguier
Contexte
Histoire des brasseurs d’air plafonniers
Les enjeux de sobriĂ©tĂ© et d’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique dans les territoires ultra-marins
Solution pour les concepteurs
Qu’est-ce que le confort thermique d’un bâtiment ?
Comment le brasseur d’air plafonnier apporte-t-il du confort ?
Implantation et positionnement dans l’espace
Prescriptions pour les maĂ®tres d’ouvrage et les maĂ®tres d’Ĺ“uvre
Règles de l’art pour les installateurs
Sécurité, risques sanitaires
Clés pour les utilisateurs
Traitements climatiques des espaces
Notions de coûts, aides publiques et primes EDF
Questions fréquentes
Qu’est-ce que le guide brise ?
Quelques idées reçues qui ont la vie dure !
Indépendamment des bâtiments, les conditions du climat tropical procurent naturellement des conditions de confort thermique satisfaisantes. C’est ce qu’on appelle la « théorie du manguier » qui signifie :
- être à l’abri du soleil, à l’ombre du manguier (ou d’un arbre à larges feuilles) ;
- bénéficier d’une ventilation procurant une sensation de rafraîchissement (cet effet physiologique sera détaillé dans les parties suivantes) ;
- pouvoir se vêtir davantage lorsque la température passe en dessous du seuil des 20-22°C, notamment avec les effets de l’altitude.
Ă€ l’ombre d’un manguier, un individu est donc en permanence en situation de confort, sous rĂ©serve de bĂ©nĂ©ficier d’une lĂ©gère brise.
Cette théorie a été vérifiée par le travail expérimental de Baruch GIVONI qui a mis en forme ses résultats sous forme de diagrammes de confort. En Guadeloupe, par exemple, les points météo sur une année entière se situent pour l’essentiel à l’intérieur de la zone dite du « polygone de confort élargi » avec une vitesse d’air de 1/ms.
La théorie du manguier montre que chaque individu trouve le confort naturellement, jusqu’à des températures ambiantes de l’ordre de 30-32° C.
Dans un bâtiment bien protégé de l’ensoleillement, dans certaines limites d’hygrométrie en portant la vitesse d’air intérieur de 0 à 1 m/s, la zone de confort acceptable peut être étendue de 3 à 4° C environ.
De nombreuses autres méthodes permettent de caractériser le confort des occupants.
Elles ont des domaines d’application parfois différents et donnent des résultats sensiblement différents eux aussi quant à l’impact des brasseurs d’air sur le confort des occupants :
- l’article B.2.2 de la norme NF EN 16798-1 (qui remplace l’annexe A.2 de la norme NF EN 15251) ;
- le DH inconfort de la RE2020 pour les bâtiments de l’hexagone ;
- les Ă©tudes de Brager et Dean (2000) ;
- ASHRAE Standard 55-2020 ;
- etc.
Ces conditions de confort, résumés par la théorie du manguier, sont communément admises, mais paradoxalement oubliées de nombre
de concepteurs et d’occupants des bâtiments ultramarins. Elles ont récemment été à nouveau confirmées à la Réunion et en Martinique par les travaux du projet COCO, également lauréat du programme OMBREE (BET Imageen et Watt Smart).