L’apport de confort et les gains induits
Contexte
Histoire des brasseurs d’air plafonniers
Les enjeux de sobriĂ©tĂ© et d’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique dans les territoires ultra-marins
Solution pour les concepteurs
Qu’est-ce que le confort thermique d’un bâtiment ?
Comment le brasseur d’air plafonnier apporte-t-il du confort ?
Implantation et positionnement dans l’espace
Prescriptions pour les maĂ®tres d’ouvrage et les maĂ®tres d’Ĺ“uvre
Règles de l’art pour les installateurs
Sécurité, risques sanitaires
Clés pour les utilisateurs
Traitements climatiques des espaces
Notions de coûts, aides publiques et primes EDF
Questions fréquentes
Qu’est-ce que le guide brise ?
Quelques idées reçues qui ont la vie dure !
Se rafraîchir dans les outre-mer
Les territoires ultramarins, dans leur grande majorité, sont soumis à un climat tropical ou équatorial. À l’instar du chauffage en Hexagone, la climatisation est l’un des équipements les plus répandus et représente le premier poste des consommations d’électricité de ces territoires. Les enjeux économiques, environnementaux et sociétaux sont de taille.
Malgré les prescriptions de la RTAA DOM (2010), l’usage des brasseurs d’air reste encore peu développé dans les constructions ultramarines. En Guadeloupe, par exemple, le taux d’équipement en brasseurs d’air dans le secteur résidentiel est inférieur à 20 % alors que le taux d’équipement des chambres en climatiseurs est supérieur à 70 %. À l’origine, seules les chambres étaient climatisées, mais la tendance à l’installation de la climatisation comme solution de rafraîchissement par défaut tend à se généraliser et à se développer pour parvenir jusque dans des séjours toujours plus clos et hermétiques.
À température équivalente, un logement ventilé sera bien plus confortable car les mouvements d’air entraînent une sensation de fraîcheur. Équipement peu onéreux, le brasseur d’air crée des conditions de confort à moindre coût global (investissement/exploitation/environnement/société) en climat tropical sachant qu’il consomme a minima 10 fois moins (et possiblement jusqu’à 40 fois) d’énergie qu’un climatiseur pour un même service rendu en terme de confort.
Par ailleurs, le brasseur d’air permet aussi de s’affranchir en partie des limites du confort en ventilation naturelle, qui nécessite de garder les fenêtres ouvertes et d’être soumis aux nuisances sonores, de pollution atmosphérique. Ces freins sont les principales raisons expliquant la très forte évolution des espaces fermés et climatisés durant les dernières décennies. En saison intermédiaire, le brasseur d’air créera une ventilation mécanique qui peut apporter du confort fenêtres fermées en préservant l’intimité acoustique de l’usager, notamment dans une chambre.
Le brasseur d’air apporte indéniablement du confort, dans les espaces climatisés ou non climatisés.
Nous n’aborderons pas ici les mécanismes thermiques et aérauliques qui sont détaillés dans la partie 6 traitant des échanges thermiques et des aspects physiologiques sur le corps humain.
Autres avantages pour le confort global
Le brasseur d’air est une solution durable sur tous les fronts qui pourrait devenir une alternative totale à la climatisation dans certains espaces (séjours, chambres, salles de classe, etc.) ou seulement partielle dans d’autres (bureaux, ERP, etc.).
Outre les gains de confort thermique, les brasseurs contribuent à améliorer d’autres points liés au confort global de l’usager. Par exemple, le flux d’air créé permet de lutter efficacement contre les moustiques. En outre, à la différence des climatiseurs, ils ne contiennent pas de fluides frigorigènes (composant de la climatisation) dont les fuites contribuent significativement au réchauffement climatique.
- Protection contre les moustiques.
- Les moustiques ne volent pas dans le cône de ventilation des brasseurs d’air ! Les occupants sont ainsi protégés.
- Le retour d’expérience des utilisateurs montre que cet avantage est réel en toute saison et dans tous les espaces traités.
- Amélioration de la ventilation d’hygiène (taux de CO2 intérieur).
- En alternative totale ou partielle à la climatisation : le fonctionnement fenêtres ouvertes permet de ne pas avoir à aérer ponctuellement les pièces. Les espaces climatisés fermés doivent en revanche traiter la ventilation d’hygiène avec un renouvellement d’air (apport d’air neuf de 18 m3/h/personne).
- À défaut, il s’agit d’une non-conformité réglementaire. Elle s’avère généralisée en outre-mer, tant en résidentiel que dans les bâtiments tertiaires. Les conséquences sont importantes pour la santé publique : on mesure dans les pièces climatisées sans ventilation d’hygiène, une augmentation des taux de CO2 pouvant dépasser les seuils de 1 000 ppm.
- Augmentation de la durée de vie des climatiseurs.
- Contrairement au chauffage dans les zones tempérées, l’usage de la climatisation est intermittent et lié aux fonctions des bâtiments : la journée dans les bâtiments tertiaires, la nuit dans les constructions résidentielles avec, dans chacun des cas, des durées d’utilisation qui peuvent atteindre jusqu’à 3 000 heures par an.
- Arrêter la climatisation en saison fraîche et intermédiaire permet de réduire les durées d’utilisation de la climatisation de plusieurs centaines d’heures par an et donc de limiter l’usure de ces équipe- ments tout en augmentant leur durée de vie.
- Optimisation du dimensionnement des climatiseurs.
- Les brasseurs d’air peuvent aussi être utilisés en fonctionnement couplé à la climatisation. Ce mode d’utilisation permet d’augmenter les températures de consigne de climatisation de plusieurs degrés.
- Cette pratique rend inutile tout surdimensionnement des équipements de climatisation, qui, s’il était besoin de le rappeler, pénalise l’efficacité énergétique. On peut dans ce cas considérer que le climatiseur intervient en appoint pour obtenir le confort thermique de l’usager aux conditions limites et déshumidifier en saison chaude et humide, dans des plages de fonctionnement de 26 à 28° C.
- Réduction des risques sanitaires par limitation des chocs thermiques (ambiances extérieures / intérieures)
- Ce mode de fonctionnement sobre et efficace permet en outre de créer des ambiances douces où les interfaces entre l’intérieur et l’extérieur sont gérées sans choc thermique.
- Pour l’essentiel, les conditions du climat tropical permettent de li- miter les écarts de températures entre l’extérieur et l’intérieur à en- viron 5 degrés : soit une ambiance intérieure à 25° C pour 30° C à l’ex- térieur. En remontant la consigne à 27° C lorsqu’il fait 32° C dehors, le brasseur d’air permet de rester dans la limite des 5 degrés d’écart. C’est particulièrement intéressant dans tous les halls d’accueil des espaces tertiaires climatisés.
- Réduction des problématiques de moisissures et conden- sation des espaces climatisés.
- En fonctionnement couplé, l’augmentation de la température de consigne de la climatisation assure que cette dernière ne génère plus de problèmes de moisissures ou de condensation dans les pièces !
- Pour rappel, ces problèmes sont générés par des espaces climatisés en dessous de la température de rosée, soit autour des 20-22° C pour les Antilles par exemple.
- Pas de fluides frigorigènes nocif pour l’environnement.
- Les réfrigérateurs et les climatiseurs utilisent des fluides frigorigènes nocifs qui finissent fréquemment dans l’atmosphère, suite à des fuites ou lors du démontage d’anciennes installations.
- Les brasseurs d’air n’utilisent aucun fluide frigorigène.