Les enjeux de sobriĂ©tĂ© et d’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique dans les territoires ultra-marins >

Le brasseur d’air comme solution

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Le brasseur d’air comme solution à moindre coût environnemental et financier pour plus de sobriété énergétique

Guide Brise- Le brasseur d'air comme solution

Le rafraîchissement par compresseur, plus connu sous le terme de climatisation, sollicite considérablement les réseaux électriques dans le monde entier. Cette climatisation représentait en 2018 plus de 10 % de la demande mondiale d’électricité et ce chiffre pourrait atteindre, selon certaines études, avec le réchauffement climatique plus de 45 % en 2050.

C’est un cercle sans fin qui se crée : plus la planète se réchauffe, plus on climatise et plus on climatise, plus la planète se réchauffe.

La majeure partie de l’électricité consommée dans les territoires ultramarins étant produite à partir de ressources fossiles, la production d’électricité pour la climatisation engendre une contribution significative au réchauffement climatique global. La climatisation représente ainsi aujourd’hui à l’échelle mondiale plus de 12 % des émissions de gaz à effet de serre totales du secteur du bâtiment et la croissance de cette contribution est proche de 10 % par an.

Le second impact sur le réchauffement climatique induit par les climatiseurs est lié aux fluides frigorigènes qu’ils contiennent. En effet, ces fluides s’ils ont aujourd’hui, pour la plupart des équipements mis sur le marché, un impact nul sur la couche d’ozone (ODP =0) conservent un impact important sur le réchauffement climatique. Ainsi, même avec les gaz les moins impactants (comme le R32, couramment utilisé dans les climatiseurs actuels), la répercussion sur le réchauffement climatique GWP100 correspond à 675 d’équivalent CO2. C’est-à-dire qu’un climatiseur qui contient un kg de R32 et qui perd annuellement 30 % (c’est assez courant) de sa charge en gaz frigorigène génère un impact sur le réchauffement climatique de plus de 200 kg ( 0,3 x 675 = 203) d’équivalent CO2 en plus des effets directs liés à la part fossile de sa consommation d’énergie.

La consommation d’énergie pour se rafraîchir en été est un phénomène relativement récent. Avant l’avènement de l’air conditionné pendant la première moitié du vingtième siècle, les bâtiments construits sous les climats chauds étaient conçus pour être ventilés naturellement, protégés des rayons du soleil et les habitants s’adaptaient à la chaleur en changeant leurs habitudes.

Se rafraîchir avec la climatisation implique de réfrigérer tout l’air d’un espace fermé. Plus cet espace est vaste et moins il y a d’occupants, plus il faudra d’énergie pour rafraîchir chacune de ces personnes.

Les brasseurs d’air, à l’instar de la ventilation naturelle, nous procurent une sensation de fraîcheur en stimulant le fonctionnement naturel d’évacuation de chaleur au niveau de la peau grâce à la vitesse de l’air sur cette dernière.

Or, faire circuler de l’air nécessite beaucoup moins d’énergie que de le réfrigérer.

Dans la suite le brasseur d’air plafonnier est dénommé BAP.