Un peu de physiologie
Contexte
Histoire des brasseurs d’air plafonniers
Les enjeux de sobriĂ©tĂ© et d’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique dans les territoires ultra-marins
Solution pour les concepteurs
Qu’est-ce que le confort thermique d’un bâtiment ?
Comment le brasseur d’air plafonnier apporte-t-il du confort ?
Implantation et positionnement dans l’espace
Prescriptions pour les maĂ®tres d’ouvrage et les maĂ®tres d’Ĺ“uvre
Règles de l’art pour les installateurs
Sécurité, risques sanitaires
Clés pour les utilisateurs
Traitements climatiques des espaces
Notions de coûts, aides publiques et primes EDF
Questions fréquentes
Qu’est-ce que le guide brise ?
Quelques idées reçues qui ont la vie dure !
Comprendre l’impact des brasseurs d’air sur le confort thermique humain nécessite d’avoir quelques notions de base sur le fonctionnement de cette machine thermique extraordinairement sophistiquée et performante, qui s’appelle le « corps humain ».
Tout d’abord, et afin d’assurer dans des conditions idéales ses fonctions vitales, celui-ci doit être maintenu à une température proche de 37° C par un ensemble de principes de rétention ou d’évacuation de la chaleur qui sont sollicités, en fonction des conditions extérieures de température et d’hygrométrie, afin de maintenir en permanence la « machine humaine » en équilibre thermique à cette température interne constante. Nous ne rentrerons pas dans toutes les fonctionnalités complexes de cette évacuation ou de cette rétention de chaleur au niveau de l’appareil circulatoire (notamment la vaso-dilatation, la vaso-constriction, etc.) pour limiter notre observation à l’échange thermique qui se produit à la surface de la peau.
En période froide, l’échange thermique est « simple » : le corps perd de la chaleur. Pour maîtriser cette perte thermique, il faut ramener l’échange à un niveau de neutralité en diminuant donc cette déperdition. Tout d’abord au niveau de la peau (grâce à des vêtements) et/ou au niveau de l’espace habité (grâce au « chauffage » qui peut être passif par l’architecture ou encore actif par des équipements de chauffage), soit encore en augmentant la chaleur produite par le corps lui-même en « bougeant ». Cette augmentation volontaire de l’activité métabolique peut faire que la machine humaine passe de 100 W à plus de 1 000 W de puissance thermique dissipée.
En période chaude, l’échange est plus complexe, car il s’agit de faire en sorte que l’organisme évacue, essentiellement par sa peau, la chaleur qu’il produit pour rester à cette température interne proche de 37° C.
« L’intelligence » des brasseurs d’air (et autres dispositifs de ventilation naturels ou mécaniques) est de stimuler le fonctionnement naturel d’évacuation de chaleur au niveau de la peau, c’est à dire la zone principale d’échange thermique intérieur- extérieur du corps en tant que machine thermique. A contrario, les systèmes de refroidissement, au lieu de stimuler cet échange thermique épidermique et dermique (atchoum), refroidissent « bêtement » (c’est à dire très inefficacement sur le plan énergétique) l’ensemble de la pièce pour que celle-ci refroidisse à son tour le corps.
Cette stimulation d’évacuation de chaleur est basée sur deux phénomènes d’échange thermique :
- un échange de type « convectif » à la surface de la peau qui peut avoir lieu tant que la température de l’air est inférieure à celle de la peau (qui est autour de 33° C). L’évacuation de chaleur est proportionnelle à l’écart de température peau- ambiance.
- un échange de type « évaporatif » qui peut avoir lieu tant que l’air ambiant n’est pas saturé (c’est-à -dire à 100 % d’humidité relative) et qui permet, par l’intermédiaire de la mobilisation, répartie à la surface de la peau, de l’eau contenue dans le corps grâce à ses pores, de « créer du froid » en permettant la valorisation de la chaleur latente de vaporisation de l’eau (c’est-à -dire la propriété d’un liquide d’absorber de la chaleur – et donc de produire de la fraîcheur – lorsqu’il passe de l’état liquide à l’état gazeux).
Dans la plupart des cas, l’échange thermique stimulé par les brasseurs d’air résulte de la combinaison de ces deux phénomènes de convection et d’évapo- transpiration.
Ces deux modes de transfert ont lieu sans vitesse d’air mais ils augmentent tous avec l’accroissement de la vitesse d’air à la surface de la peau.
Cette vitesse devra toutefois être maintenue à un niveau inférieur à une valeur limite (de l’ordre de 2 m/s) pour ne pas créer un inconfort physiologique ou fonctionnel par excès de ventilation :
- soit parce que cette ventilation créera un refroidissement excessif ;
- soit parce que cette ventilation en stimulant fortement une partie du corps et non pas son ensemble, créera un malaise physiologique. Le corps humain « ne sait pas » se défendre en partie contre le « trop chaud » et en partie contre le « trop frais » ;
- soit parce que cette ventilation créera des désordres dans l’espace : papiers qui volent, portes et fenêtres qui claquent, stores qui bougent…
L’occupant devra alors avoir la possibilité de régler la vitesse de son brasseur d’air pour littéralement « ajuster » cet échange en fonction des conditions de température et d’hygrométrie de la pièce et de ses paramètres « personnels » : vêture et métabolisme.
Le rôle d’un brasseur d’air plafonnier est d’augmenter cette vitesse d’air pour généraliser cette accélération d’évacuation thermique permettant au corps humain de rester à 37° C. Cette vitesse sera répartie de manière assez uniforme sur le corps, car le souffle de haut en bas enveloppera la quasi-totalité de la surface du corps d’un flux assez uniforme.
C’est ce qu’on observe dans la réalité opérationnelle des retours d’expérience de projets réalisés.