Implantation et positionnement dans l’espace >

Enjeux

Tout déplier

Les parois horizontales des bâtiments, en premier lieu les toitures (dalles hautes, toitures avec charpentes), ont des fonctionnalités architecturales diverses :

  • fonctionnalitĂ©s structurelles ;
  • fonctionnalitĂ©s de clĂ´ture de l’espace ;
  • fonctionnalitĂ© de protection de l’intĂ©rieur du bâtiment : Ă©tanchĂ©itĂ© Ă  l’air, Ă©tanchĂ©itĂ© Ă  l’eau, protection thermique par rapport au froid, Ă  la chaleur, Ă  l’ensoleillement, au vent, protection acoustique par rapport Ă  l’extĂ©rieur, etc.
  • Ă©ventuellement fonctionnalitĂ©s productives (rĂ©cupĂ©ration d’énergie, d’eau, production vĂ©gĂ©tale) ou d’usage (Ă©quipements techniques, usages fonctionnels spĂ©cifiques ou rĂ©crĂ©atifs, etc.

En revanche, les surfaces horizontales hautes des pièces des bâtiments, aussi bien les toitures ainsi que les dalles hautes des niveaux intermédiaires, pour les bâtiments à partir du R+1, doivent également être conçues et dimensionnées pour assurer, en outre, des fonctionnalités autres qui sont principalement relatives au traitement des ambiances sensorielles de ces espaces.

Ainsi, quelles que soient les typologies des bâtiments (logements, bâtiments scolaires, bâtiments de bureaux, etc.) les plafonds devront intégrer, outre des dispositifs structurels (poutres, etc.) :

  • des systèmes d’éclairage artificiel des espaces, sauf, bien Ă©videmment, si l’éclairage est inexistant, ce qui peut arriver dans le cas de bâtiments Ă  usage diurne, ou encore si l’éclairage est apportĂ© par des dispositifs en appliques ou par des lampes sur prises ;
  • des dispositifs d’absorption acoustique pour traiter la rĂ©verbĂ©ration sonore. Ces dispositifs sont particulièrement contraignants dans le secteur tertiaire lorsque de fortes absorptions sont demandĂ©es (temps de rĂ©verbĂ©ration faible Ă  obtenir), par exemple pour des salles de classe, des rĂ©fectoires, des salles de rĂ©union, des salles de spectacle (…). Dans ce cas, des surfaces absorbantes importantes sont Ă  mettre en Ĺ“uvre et elles peuvent reprĂ©senter la surface totale de la salle. LĂ  encore, la contrainte peut ĂŞtre minimisĂ©e par l’utilisation de panneaux absorbant verticaux sur les parois internes, murs et cloisons ;
  • parfois aussi, dans les climats tempĂ©rĂ©s, des Ă©metteurs de chaleur de type panneaux rayonnants plafonniers (voir coupe et photo ci-après) ;
  • parfois aussi des systèmes de dĂ©tection incendie et tout autre Ă©quipement plafonnier de type vidĂ©o projecteur, rails de fixation, etc.

Il en résulte que la conception et le dimensionnement des brasseurs d’air plafonniers doit faire l’objet d’un calepinage rigoureux qui doit tenir compte en même temps :

  • des fonctionnalitĂ©s multiples susmentionnĂ©es ;
  • d’un positionnement adaptĂ© des brasseurs d’air par rapport aux usagers ;
  • d’une rĂ©partition a priori homogène dans la pièce ;
  • d’exigences esthĂ©tiques.

Cela veut donc dire, concrètement, que, sous l’autorité de l’architecte du projet et en lien avec les ingénieurs en charge de la co-conception des ambiances (acousticien, ingénieurs fluides, ingénieur qualité environnementale,…) ainsi que de la structure (ingénieur structure), un travail de co- conception doit être effectué en phase d’études avant d’être amendé puis validé par une synthèse avec les entreprises des corps d’état concernés, en phase chantier.